Les impayés : une situation catastrophique pour les travailleurs indépendants ! -Light Agency

Avoir recours à des partenaires freelances devraient être vu comme une force pour votre structure. À partir du moment où vous avez trouvé « chaussure à votre pied », ne négligez pas le travailleur indépendant avec qui vous collaborez. Cela passe notamment par une communication bienveillante avec lui, mais aussi le respect des délais de paiement.

Non ! Vous ne lui faites pas une fleur en le rémunérant !

Si ce travailleur a répondu initialement à votre annonce, c’est qu’en interne, vous ne disposiez peut-être pas des ressources humaines pour accomplir ces prestations ou que le temps vous manquait. Ce dernier est donc la personne de la situation !

Il ne faut pas croire qu’un freelance est une personne dépourvue d’expérience ou encore de bagages scolaires. C’est à mon sens un entrepreneur qui a une vraie expertise métier et qui souhaite à travers son travail, vous apportez son aide et vous donnera, sûrement, l’opportunité de faire des bénéfices conséquents. 

Arrêtez de croire, que parce qu’il est freelance, il va répondre Amen à toutes vos exigences. Par pitié, traitez-le comme vous traiteriez vos collaborateurs-salariés. Lorsque vous entamez un partenariat avec un travailleur à son propre compte, vous débutez une relation commerciale. Il vous offre une prestation et vous, en retour, vous lui devez le montant de cette dernière en temps et en heure. Vous recevez un salaire à la fin du mois pour votre travail quotidien ? Et vous trouvez cela normal ? Pourquoi cela devrait-il être autrement pour lui ?

Faire traîner le paiement d’une facture d’un freelance est honteux

Depuis fin février maintenant, je suis particulièrement préoccupée par des retards de paiement que me fait subir un de mes partenaires. Je suis d’autant plus désappointée que j’adore rédiger des contenus pour lui et qu’il semble plus que satisfait de mes différents articles (13 depuis le début de notre collaboration).

J’ai pour habitude de savoir composer avec des factures qui ne sont pas payées à l’heure. Toutefois, dans ce présent cas, j’estime avoir été plus que patiente. J’attends, en effet, que l’on me paye 6 articles de plus de 1 000 mots que j’ai transmis courant février et qui ont déjà été publiés sur le site internet du client. Lorsque j’ai été recrutée, la personne avec qui j’ai échangé, avait pourtant été très claire sur les process du groupe. Facture envoyée le 15 du mois pour un paiement fin du mois, facture envoyée début du mois pour un paiement mi-mois. Je suis dépitée ! Malgré plusieurs relances, faites de manière tout à fait courtoise, à ce jour je n’ai reçu aucun paiement.

Au début, il m’a été expliqué, que ce retard dans le virement de ma prestation, était dû à l’absence de 2 collaborateurs du service paie. Cette excuse m’a été donnée début avril. Nous sommes aujourd’hui le 18, et comme je pouvais m’y attendre une nouvelle fois, mon compte n’a toujours pas été crédité à ce jour. 

Je bouis intérieurement, car lorsque je relance, je ne sens obligée de présenter mes excuses par rapport à la gêne occasionnée, ce qui est le monde à l’envers, dans la mesure où c’est moi qui suis dans l’attente de mon dû !

Que dit la loi ?

D’après l’article L441- 10 du Code du commerce, le délai légal de règlement est fixé à 30 jours à compter de la date de la réalisation de la prestation ou de la réception de cette dernière. Je serai donc en droit de demander des indemnités de retard. Toutefois, je m’en garderai bien. Pourquoi me direz-vous ? Parce que même si je suis dans mon droit, si j’agis de la sorte, je risque de froisser les susceptibilités de certaines personnes chez ce client et de perdre mon contrat. Je risquerais, par ailleurs, de voir ma réputation non seulement entachée, mais de me retrouver dans une galère inconsidérée afin de me faire payer les factures qu’ils me doivent, pour un montant avoisinant tout de même les 800 €.

Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, elle se brise !

Je peux totalement comprendre qu’une entreprise puisse avoir du retard dans ses paiements. Je pars du principe que cela peut arriver à tout le monde, même si dans ces circonstances, elle devrait prendre les devants et communiquer avec ses prestataires. Néanmoins, dans ce présent cas, ce qui me reste en travers de la gorge, c’est que la personne en charge de la publication continue à me réclamer des articles, et que ces derniers sont quasiment immédiatement publiés. Cela signifie donc que mon travail correspond bien au cahier des charges demandé par le client initialement. Je rappelle cependant, que s’agissant d’un grand groupe comme celui avec lequel je collabore, ces pratiques sont particulièrement scandaleuses. Comprenez bien que lorsque je rédige pour un client, je ne peux le faire pour un autre ? Par conséquent, lorsque vous mettez plus d’un mois à me payer, vous me mettez dans une situation financière catastrophique. Tout comme votre entreprise, mon auto-entreprise a des charges fixes à régler. Vous attendez de vos clients qu’ils vous paient ? Alors, appliquez cette même logique à vos prestataires !!!!!

Aujourd’hui, j’ai le cœur gros, car j’ai toujours travaillé à la confiance avec mes clients. Naïvement sans doute, je me disais que si mon travail était irréprochable, une relation professionnelle de confiance s’établirait. Malheureusement, les grosses entreprises, se croyant, sans conteste, au-dessus des lois, ne jouent pas le jeu. J’ai l’impression que pour elles, les freelances sont justes des travailleurs kleenex, qu’elles jettent à la poubelle, une fois qu’ils ont bien servi leur intérêt. J’ai donc pris, à contre cœur, la décision, pour le bien de mon activité de cesser toute collaboration avec mon client. J’estime que le respect est dû dans les deux sens.