Accusation d’IA : le guide du rédacteur web pour répondre sans perdre son sang-froid ! – Light Agency

Un matin, vous ouvrez votre boîte courriels. Un de vos plus anciens clients vous demande de « vous expliquer ». Il joint plusieurs captures d’écran issues d’un outil de détection d’IA. Vos contenus pourtant livrés, validés, publiés depuis des mois afficheraient des taux élevés de génération automatique. « Cela ressemble à du ChatGPT… On peut en discuter ? » Vous restez calme, parce que vous savez très bien comment vous bossez. Avant d’écrire une seule ligne, vous prenez votre carnet, vous listez les mots-clés, vous faites de vraies recherches. Vous analysez l’intention, vous épluchez les sites concurrents, vous creusez les sources. Ensuite seulement, vous vous autorisez à rédiger. Pas en appuyant sur « Générer », mais bien en grattant, en reformulant, en structurant avec votre cerveau, pas avec un prompt. Mais évidemment, cela, aucun pourcentage IA ne le montre.
Alors comment réagir quand votre travail, sérieux et réfléchi, est balayé d’un revers d’algorithme ? Comment rassurer sans vous justifier ? Comment poser des limites claires sans braquer votre client ? Voici le guide du rédacteur web ou SEO pour répondre avec calme, méthode… et un vrai fond de professionnalisme.
Restez professionnels, même si vous bouillonnez !
Oui, je vous le concède, c’est agaçant. Personnellement, mon sang n’a fait qu’un tour et des noms d’oiseaux ont fusé. On remet en cause votre sérieux, vos compétences, votre intégrité. Réagir à chaud, toutefois, c’est offrir une réponse trop rapide, trop défensive, parfois même contre-productive. Avant de taper votre réponse, prenez une vraie pause. Respirez. Relisez le message. Lisez-le une deuxième fois, sans le filtre de l’énervement.
Votre posture compte autant que vos arguments. Si vous répondez calmement, avec méthode, vous renvoyez tout de suite une image : celle d’un professionnel maîtrisant ce qu’il fait et qui n’a rien à cacher. Cette méthode, c’est déjà le début de votre légitimité.
IA détectée ? Peut-être. IA utilisée ? Pas forcément !
Avant de répondre, je ne peux que vous conseiller de comprendre ce qui a déclenché l’alerte. Dans la majorité des cas, l’accusation repose sur :
- l’usage d’un style jugé « trop lisse » ou « trop générique » ;
- l’absence d’exemples concrets ou d’ancrage humain ;
- un score élevé sur un outil de détection IA (dont la fiabilité reste plus que discutable) ;
Soyons bien clairs : ce n’est pas parce qu’un outil détecte de l’IA que vous en avez utilisé. La frontière est floue.
Ces outils s’appuient sur des critères stylistiques pouvant très bien correspondre à un texte humain bien structuré, fluide et logique, bref, un bon texte SEO. Il est donc essentiel de poser une question simple à votre interlocuteur : « Qu’est-ce qui vous fait penser que le texte a été généré automatiquement ? »
Cette simple question vous permettra de recadrer la discussion sur des éléments objectifs, et non sur une suspicion floue ou un score rouge sorti d’un logiciel. D’autant que ces outils de détection d’IA sont purement commerciaux. Aucune autorité scientifique, éditoriale ou juridique ne les a validés. Leur fiabilité est variable, leur méthodologie opaque et, de ce fait, leurs résultats doivent être pris avec beaucoup de recul.
Vous rédigez, vous structurez, vous décidez… et non une IA !
Dans un environnement où l’intelligence artificielle fait partie des outils du quotidien, utiliser une aide ne signifie pas déléguer votre métier. Oui, vous pouvez vous appuyer sur des solutions pour rechercher les mots-clés, les intentions de recherche, les articles de référence ou vérifier l’orthographe et la grammaire. Mais la différence est claire : vous pilotez.
Ce n’est pas l’IA qui pense, choisit, ni assume la responsabilité finale. C’est vous qui maîtrisez l’intention, le message, l’angle éditorial. C’est vous qui rédigez, adaptez, validez. Le texte final, c’est votre voix, pas une suite d’algorithmes. Si cela mérite d’être précisé, dites-le simplement, sans vous excuser : « J’utilise parfois des outils pour accélérer certaines étapes, mais chaque contenu est entièrement pensé, écrit, structuré et relu par moi-même. Rien n’est généré par l’intelligence artificielle. »
Cette position claire peut désamorcer la méfiance. Elle pourra, par ailleurs, rassurer, elle crédibilisera et surtout : elle rappellera que l’intelligence de votre contenu, c’est la vôtre.
On vous accuse ? Sortez les preuves !
Inutile de vous justifier longuement. Ce qui compte, c’est de montrer que vous avez bossé. Pour cela, rien de mieux que des éléments concrets issus de votre propre process :
- des captures d’écran de vos recherches de mots-clés ;
- une arborescence ou un plan que vous avez construit ;
- des notes manuscrites ou brouillons ;
- des échanges avec le client sur l’intention éditoriale ;
- un historique de version sur Google Docs, Notion ou tout autre outil.
Attention, l’idée n’est pas de vous défendre, mais bien de montrer la rigueur. Ce que vous livrez n’est pas juste un texte, c’est le résultat d’un raisonnement, d’un tri, d’une sélection. C’est ce que l’IA ne fait pas : contextualiser, choisir, arbitrer. Et si votre client vous demande : « Vous avez utilisé une IA pour ce paragraphe, non ? »
Répondez simplement : « Non, voilà comment j’y suis arrivé : j’ai croisé ces deux sources, puis j’ai structuré l’idée autour de la requête principale, validée en amont par votre brief. » Là, vous n’êtes plus suspect. Vous êtes crédible.
Et si vous travaillez « à l’ancienne », dites-le aussi. Personnellement, j’écris mes premiers jets sur un carnet.
Il y a des ratures, des flèches, des débuts de paragraphes que je décale ou que je réécris. Le texte final ? Il est souvent différent du brouillon, car à la relecture, je retravaille les phrases, les mots-clés, les redondances et mes propres tics de langage. C’est cela, un vrai travail d’écriture. Pas une génération. Une construction.
Votre sensibilité, votre nuance, votre style : aucune machine ne peut l’apporter !
L’IA peut produire un texte propre, structuré, sans faute. Soyons clairs : depuis plusieurs mois, la qualité rédactionnelle de ChatGPT et consorts tend à baisser. Les textes deviennent plus génériques, plus fades, plus répétitifs. Ils donnent une impression de fluidité… mais sans profondeur ni intention réelle. C’est justement là que vous entrez en jeu.
Très souvent, le client ne sait pas exactement ce qu’il veut. Il parle de « ton dynamique », de « style léger, mais professionnel » ou envoie trois liens d’inspiration. Vous, vous comprenez ce qu’il essaie de dire. Vous posez les bonnes questions, vous creusez les angles, vous reformulez le besoin. L’IA, elle, exécute. Vous, vous interprétez.
L’adaptation au contexte réel est aussi un de vos points forts. Un mot-clé, c’est une base, mais son traitement n’a rien à voir selon :
- la cible (grand public, expert, débutant) ;
- le canal (page de vente, article SEO, post LinkedIn) ;
- le secteur (tech, santé, tourisme, food, etc.)
Un excellent rédacteur saura sans aucun mal adapter sa plume et donc son discours à chaque contexte réel.
L’IA, pour sa part, ne saura qu’appliquer un gabarit. Vous, vous construirez une stratégie.
Vous savez, en outre, quand ralentir pour expliquer, quand rythmer pour accrocher, quand alléger pour détendre. Ce n’est pas juste du texte. C’est une mise en scène de l’information, au service d’un objectif : convaincre, vendre, rassurer, faire cliquer. Ce n’est pas du wording. C’est du métier. Un bon professionnel saura ce qui fonctionne parce qu’il a testé, analysé, corrigé. Vous verrez ainsi tout de suite lorsqu’une phrase est trop longue, lorsqu’une idée est mal amenée, quand une répétition alourdit. Ce recul, l’IA, aujourd’hui, ne l’a pas. Elle ne tirera aucune leçon de ce qu’elle écrit. Vous, oui.
Un texte clair, bien structuré, logique, sans faute, avec un vrai fil rouge… et vous criez à l’IA ? Posez-vous la bonne question : pourquoi un bon travail ressemble-t-il à un contenu artificiel ? Ce n’est pas le rédacteur qui triche. C’est votre regard qui s’est biaisé à force de vous habituer à la médiocrité, ou parce qu’un commercial vous a vendu un outil de détection IA comme parole d’Évangile… et que vous l’avez cru.
Il est ahurissant de devoir le rappeler, mais oui, un professionnel livre des textes fluides. Oui, il écrit proprement.
Oui, il peut aller vite, parce qu’il connaît son sujet, ses outils, son process. Il y met sa matière grise, sa culture web, son exigence, son expérience. Et surtout : il assume ce qu’il écrit. L’IA, non. Alors, par pitié, avant de brandir un score IA comme un verdict, posez-vous la vraie question :
Est-ce que vous savez encore reconnaître un travail bien fait ?
Si la réponse est non, ne vous en déplaise, ce n’est pas votre rédacteur qui est à remettre en cause…




« Votre posture compte autant que vos arguments. Si vous répondez calmement, avec méthode, vous renvoyez tout de suite une image : celle d’un professionnel maîtrisant ce qu’il fait et qui n’a rien à cacher. Cette méthode, c’est déjà le début de votre légitimité. »… Je cite – Tout est dit – Respect
Je reprends votre texte qui parle de soit
« C’est une mise en scène de l’information, au service d’un objectif : convaincre, vendre, rassurer, faire cliquer. Ce n’est pas du wording. C’est du métier. Un bon professionnel saura ce qui fonctionne parce qu’il a testé, analysé, corrigé. Vous verrez ainsi tout de suite lorsqu’une phrase est trop longue, lorsqu’une idée est mal amenée, quand une répétition alourdit. Ce recul, l’IA, aujourd’hui, ne l’a pas. Elle ne tirera aucune leçon de ce qu’elle écrit. Vous, oui. » 🌿☝️