Petite mise au point à l’attention des clients ne respectant pas mon travail – Light Agency

Fin mars 2023, j’ai répondu à une annonce sur le site lesbonsfreelances.com. Une grosse société de formation ayant pignon sur rue recrutait un rédacteur web afin de rédiger des articles de 4 500 mots sur l’univers de la formation. À la suite de l’envoi du devis demandé, la responsable du marketing opérationnel m’informe « qu’ils sont intéressés par mon devis ». Cette dernière, par ailleurs, me demande par courriel si je pratique des tarifs dégressifs (ce qui est le cas !) et s’il m’est possible de faire un test le H1 donné étant Pour une réforme des retraites intelligente : l’importance de la formation continue ! Je m’exécute évidement de bonne grâce et lui livre le contenu en temps et en heure. Cette dame accuse bien réception de ma prestation et me dit le 31 mars « qu’elle regarde ma production avec ses équipes et qu’elle reviendra vers mo. » Ne voyant rien venir ce jour (soit 12 jours après ma livraison de texte) et commençant à avoir le nez un peu fin après plus de 10 ans d’expérience, je me fends d’un nouveau courriel. Dans ce dernier, je l’informe que j’ai bien compris qu’elle ne donnait pas suite à mon article, mais que dans un but d’amélioration, j’aurais tout de même souhaité un retour. En effet, j’aime connaitre les défauts de mes articles afin de mettre en place des axes d’amélioration. Je vous laisse admirer la réponse… les bras m’en tombent, je n’ai pas les mots !

Le fait que cette société ait sélectionné quelqu’un d’autre, ne me pose absolument aucun souci. Cependant, je trouve la manière de procéder particulièrement impolie. Je sais que je suis de la vieille école et que je suis trop attachée au respect, mais bon sang… les freelances, sont des travailleurs comme les autres. Ils ont le droit au respect et d’être traités avec politesse. J’aurais apprécié que cette dame, prenne les devants et me disent que finalement, ils préféraient bosser à nouveau avec un ancien partenaire. J’ai passé un temps certain sur cet article de 1 500 mots. Pendant que je l’écrivais, je ne m’occupais pas d’un autre client ! Je trouve cette façon de faire cavalière et à la limite de la malhonnêteté, car maintenant, ils sont en possession de mon article et moi, je n’ai que mes yeux pour pleurer.

Néanmoins, je ne suis pas non plus un lapin de 6 semaines. Je connais un petit peu aussi la législation, notamment en faveur de la propriété intellectuelle. De ce fait, cet article est ma propriété. Je vais donc le mettre ici et bien évidemment je vérifierai régulièrement que cet organisme de formation n’en fasse pas usage (si tel venait à être le cas, une plainte serait bien sûre déposée). Je veux bien faire des tests sur des articles de 500 mots maximum, mais 1 500 mots, c’est un article complet et aboutit. Voici donc l’article en question :

Pour une réforme des retraites intelligente : l’importance de la formation continue 

Actuellement, la réforme des retraites fait énormément parler d’elle, et de ce fait, couler beaucoup d’encre. Le système professionnel est en plein bouleversement. L’âge légal pour partir à la retraite, initialement fixé à 62 ans, passera dorénavant à 64 en 2030. Cette mise en application, comme il était possible de s’y attendre, suscite pour l’heure de vives tensions et de multiples interrogations. Par conséquent, des mesures de protection, notamment pour les emplois à risques, sont nécessaires et cela passe, entre autres pour beaucoup, par la reconversion professionnelle. Afin d’accompagner ces changements, il est plus que nécessaire de réorienter les séniors vers des métiers préservant leur employabilité. Une formation continue semble alors indispensable pour leur délivrer les compétences essentielles. Vous êtes quelque peu perdu ? Nous vous proposons de faire le point sur ce sujet dans cet article. 

Pourquoi un sénior, à l’aube de la retraite, a-t-il besoin de se former ?

Il peut paraître paradoxal qu’une personne, aux portes de la retraite, doit suivre une ou plusieurs sessions de formation. Toutefois, en fin de carrière, mettre à jour ses compétences ou en acquérir d’autres dans un domaine totalement différent, donne la possibilité de garder son emploi, mais surtout de s’adapter aux nouvelles configurations du marché du travail. La formeation est alors un formidable outil permettant d’éviter « l’obsolescence programmée » des salariés séniors.  

Préparer sa retraite intelligemment : comment faire  ? 

Le verdict est tombé, l’âge légal de la retraite sera rallongé d’ici à 2030. Ainsi, la durée de cotisation pour profiter d’un droit à la retraite complet sera étendue. À la suite de ces modifications, les principaux soucis des travailleurs actifs, pour l’heure, reposent essentiellement sur les points suivants : 

  • comment accéder à une formation continue alors que les entreprises sont réticentes à en faire bénéficier leurs employés les plus âgés ?  
  • quelles sont les options envisageables pour maintenir un sénior dans l’employabilité malgré la pénibilité de son poste actuel ? 
  • est-il possible d’améliorer l’attractivité du sénior en le rendant plus performant pour des postes particuliers ?

Toutes ces questions amènent à un seul constat : il est indispensable de faire bénéficier d’une formation continue, les travailleurs à quelques années de la retraite pour faciliter leur reconversion professionnelle. 

À quel point la formation professionnelle est-elle essentielle ? 

Le manque de formation est évident, notamment auprès du public travailleur sénior. C’est un fait, les entreprises ne se précipitent pas pour déployer des budgets afin de développer et de réorienter les compétences de leurs collaborateurs les plus anciens. 

D’après un rapport réalisé par l’Insee en 2016, 36 % uniquement des séniors âgés de 55 à 64 ans ont pu profiter d’une formation professionnelle. Au regard des formations délivrées pour la tranche 25 – 34 ans (60 %), elle peut même être qualifiée de ridiculement basse.

Paradoxalement, les séniors sont pourtant ceux étant le plus « à la traîne » en ce qui concerne les évolutions technologiques. Dans le but de diversifier leurs compétences pour une réorientation réussie, il est indispensable de les inciter à suivre des formations continues pertinentes.

Quels sont les avantages de suivre ces formations ? 

Les raisons pour lesquelles il est bénéfique pour un sénior en quête d’une reconversion professionnelle de suivre une formation sont multiples et variées. Ainsi, en tête de liste, il est possible de citer :

  • pour une mise à niveau notamment dans le domaine du numérique. En effet, pour ne pas être dépassé, dans un monde du travail toujours plus exigeant, il peut être judicieux de rester au fait des dernières technologies et avancées. Cela passe par l’accession à de nouvelles disciplines en rapport avec votre reconversion professionnelle ;
  • afin de posséder les « codes » pour interagir avec les travailleurs juniors, une formation continue sera alors le lieu idéal pour des transmissions intergénérationnelles sans commune mesure. Vous pourrez partager ainsi vos anciennes compétences et expériences professionnelles avec la nouvelle génération. Pour leur part, les jeunes actifs, eux, demeureront vos meilleurs alliés en vous donnant toutes les ficelles pour vous familiariser avec le monde du high-tech ! ;
  • pour obtenir de nouvelles qualifications en adéquation avec votre future reconversion. Gardez en mémoire qu’il n’est jamais trop tard pour décrocher des compétences vous tenant à cœur ou vous ouvrant de nouveaux horizons professionnels. 

Quelles sont les formations disponibles pour les séniors ? 

Se former est, certes, un défi que les nouvelles générations devront relever, mais pas seulement ! Il est primordial que les séniors ne soient pas laissés sur la touche. La formation continue se présente alors comme une formidable opportunité. Néanmoins, « se former pour se former » est improductif. Il convient par conséquent d’évaluer vos besoins, votre âge ainsi que les attentes du marché du travail pour sélectionner les cursus adaptés. Par conséquent, avant de finaliser votre inscription, posez-vous préalablement les bonnes questions :

Quels sont les secteurs d’activité recrutant le plus ? 

Si vous êtes un sénior actif et que vous souhaitez ou avez la nécessité de vous reconvertir professionnellement pour rester compétitif, les secteurs suivants sont les plus adaptés à votre profil : 

  • la création d’entreprise. Sur le territoire, chaque année, 90 000 entités, créés par des « travailleurs âgés » voient le jour. Grâce à leur maturité et à leurs compétences solides, il peut être intéressant pour eux de mettre à profit leurs expertises métier. Toutefois, pour sauter le pas de l’entrepreneuriat, le recours à diverses formations (gestion d’entreprise, comptabilité, prospection clientèle …) est un passage obligé ;
  • l’immobilier : si vous avez la fibre commerciale, pourquoi ne pas en tirer profit ? Vos différentes expériences de vies pourront, en effet, séduire un recruteur œuvrant dans l’immobilier. Néanmoins, afin d’acquérir les compétences obligatoires pour exercer ces métiers, suivre une formation continue est incontournable ;
  • le secteur de la grande distribution : contrairement à ce que l’on peut croire, dans le monde de la grande distribution, les séniors, vus comme expérimentés, sont très recherchés. Ils sont particulièrement appréciés à des postes d’encadrement. De plus, la clientèle semble plus en confiance lorsqu’elle est prise en charge par une personne « plus qualifiée ».
  • le coaching. Ce dernier est actuellement en plein essor. Si vous avez le désir de travailler en tant qu’indépendant, suivre une formation continue en coaching ou en développement personnel est plus que préconisé. Contrairement à d’autres postes, votre expérience ainsi que votre âge légitimeront encore plus votre profil auprès de vos clients. 

Quels sont les dispositifs finançant la formation des actifs-séniors ? 

Depuis 2016, chaque actif, à partir de 16 ans, dispose d’un compte personnel de formation. Chaque année, ce dernier est alimenté en droits acquis. Pour ce faire, l’employeur transmet l’ensemble des informations concernant l’activité de ses collaborateurs aux instances en charge des CPF. Pour exemple, un salarié travaillant à temps plein, cotisera 500 € par an, plafonné à 5 000 €. Ainsi, jusqu’à la prise de votre retraite, vous serez en droit, tout au long de votre vie professionnelle, de suivre des formations, ces dernières pouvant être soit certifiantes, soit qualifiantes. Il vous est, par ailleurs, possible d’utiliser vos droits pour réaliser un bilan de compétences ou une validation des acquis. 

Sachez en revanche que votre compte est systématiquement fermé, dès que vous faites valoir vos droits à la retraite. Toutefois, si vous décidez de reprendre votre activité professionnelle, vous pouvez demander sa réouverture. Dans ce cas, si ce dernier dispose encore d’heures de formation non soldées, celles-ci demeureront abordables. 

La plupart du temps, la question du financement constitue un frein pour les séniors souhaitant suivre une formation continue. Pour pallier ce manque, quelques dispositifs sont combinables avec votre CPF rendant vos formations financièrement plus accessibles : 

  • Pôle emploi. Cet établissement public à caractère administratif, sous certaines conditions, est habilité à prendre en charge une partie du coût de la formation restant après l’utilisation de vos droits de formation ;
  • l’abondement régional. Tout comme Pôle emploi, le Conseil Régional, à la possibilité d’apporter un complément financier aux personnes souhaitant se former. Certains critères sont cependant à remplir ;
  • le compte professionnel de prévention : il s’agit d’un compte destiné aux professionnels ayant travaillé dans les secteurs à risques. Les droits cumulés au fil du temps peuvent être utilisés pour financer des formations continues à l’âge de la retraite ; 
  • l’abondement au CPF lié au taux d’invalidité. Vous ne le savez éventuellement pas. Néanmoins, si vous avez été victime d’accident de travail, ayant entrainé au moins une incapacité permanente de 10 %, vous êtes éligible à la perception d’un abonnement dont le montant ne peut excéder 7 500 €.

Dans la mesure où la réforme des retraites vient de repousser de 65 à 67 ans l’âge légal du départ à la retraite à un taux plein, le passage par la formation continue notamment est inéducable pour des séniors voulant rester attractifs. Certains dispositifs existent actuellement pour favoriser la reconversion professionnelle d’une tranche de la population que « la vieillesse » oblige à se réinventer. Le choix d’une formation agréée doit cependant être réfléchi et il convient de trouver un organisme de formation réellement capable d’accompagner cette tranche spécifique de la population.

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