Non, je refuse que mes textes soient payés au tarif… d’un texte machine ! – Light Agency

Il y a quelques semaines, un client m’a contacté pour un texte optimisé SEO de 1 500 mots. Tarif proposé : 20 €. Livraison sous 24 heures. Brief de trois pages, exigeant, précis… et chronophage. Faisons le calcul : 0,013 € le mot. Moins qu’un ticket de métro pour une heure de travail. Pour ce prix-là, il fallait non seulement écrire, mais aussi chercher, vérifier, structurer, optimiser. Bref : fournir un travail d’artisan… payé comme un algorithme. Ma réponse ? Un simple « Non merci. Je ne brade pas mon savoir-faire. » Parce qu’à ce tarif-là, ce n’est pas seulement mon temps que cette personne sous-évalue, c’est aussi l’exigence, l’expérience et la passion que je mets dans chaque ligne.
Ce client n’est pas un cas isolé. De plus en plus de rédacteurs web et SEO voient leurs tarifs tirés vers le bas, étranglés entre des clients voulant « plus pour moins cher » et l’IA qui produit des textes instantanés. Un marché qui s’habitue à payer au tarif d’une machine… en exigeant la qualité d’un humain.
Stop aux tarifs au rabais pour des mots qui valent de l’or !
En quelques mois, les outils d’intelligence artificielle générative ont complètement « tsunamisé » le marché de la rédaction web. Ils produisent des textes instantanés, 24 h/24, pour un coût quasi nul. Résultat ? Certains clients qui auparavant débloquaient des budgets communication ou marketing importants s’habituent désormais à des tarifs dérisoires et attendent d’un humain qu’il aligne ses prix sur ceux d’une machine. Sauf qu’ils semblent oublier qu’un texte rédigé par un professionnel ne se limite pas à enchaîner des mots-clés. Il implique de comprendre le public, de choisir un ton, de structurer une argumentation, de vérifier chaque information, mais également d’apporter une vision. L’IA, malgré ses énormes progrès, ne peut pas imiter l’intention derrière chaque phrase.
Accepter d’écrire pour quelques centimes le mot, c’est accepter que vous dévaluiez non seulement votre temps, mais aussi votre expertise, votre précision et l’âme que demande chaque texte. Derrière chaque bon article, il y a des heures de recherche, de réflexion, de structure. Ce n’est pas un « copier-coller optimisé » que le rédacteur web et SEO produit en deux clics. C’est une œuvre de patience et de savoir-faire. Cela, je peux vous l’assurer, aujourd’hui aucun algorithme ne peut le livrer.
Confier nos mots à l’IA, c’est accepter de les vider de leur âme !
Vous pensez qu’un texte est un assemblage de phrases bien tournées. Erreur ! C’est un rythme, une respiration, un regard. C’est la voix d’une personne qui a vécu, observé, ressenti… et qui traduit tout cela en mots. L’IA, elle, ne vit rien. Elle ne connaît ni l’attente fébrile avant un entretien, ni l’odeur d’un livre ancien, encore moins la chair de poule au moment où l’on trouve LA bonne formule. Cet outil calcule, compile, recompose. C’est impressionnant, mais la plupart du temps, c’est creux.
Je refuse d’accepter que mes textes soient remplacés par des contenus générés en quelques secondes. Pourquoi ? Parce que cela revient à dire au lecteur que son émotion, sa curiosité et son intelligence valent moins que la rapidité et l’économie. Ce n’est ni plus, ni moins transformer l’écriture en produit jetable, interchangeable, fade. Un texte humain porte une empreinte : celle de l’intention derrière chaque mot. Cette intention ne se programme pas. Elle se construit avec la sensibilité, la culture, l’expérience… et l’âme. Retirez-la et vous obtiendrez un texte qui se lit peut-être, mais qui ne se ressent plus.
Dire non, c’est protéger son métier en empêchant l’écriture de devenir jetable !
Accepter un tarif au rabais, c’est envoyer un signal clair : mon métier peut se négocier comme une marchandise au kilo. C’est dire que des années d’expérience, de lectures, de formation et de travail acharné valent quelques centimes la ligne. Ce n’est pas seulement une question d’argent. Oui, c’est une question de respect : respect du temps passé, des compétences acquises, de la rigueur appliquée à chaque phrase.
Quand je dis « non » à une mission sous-payée, je ne perds pas un client. Je gagne en crédibilité, en dignité et en valeur sur le long terme. Le contraire, c’est accepter que ma plume devienne un outil interchangeable, que n’importe quel logiciel peut imiter… sans jamais égaler. Parce qu’une plume, ce n’est pas qu’un instrument : c’est une mémoire, un style, un regard sur le monde.
Dire non, c’est aussi protéger mes lecteurs. Un texte bradé est, la plupart du temps, un texte bâclé, calibré pour satisfaire un algorithme plutôt qu’une intelligence humaine. Ce n’est pas seulement la qualité qui s’érode : c’est la confiance. Un lecteur trompé ne revient pas, mais surtout un métier qui déçoit son public finit par disparaître.
Chers clients et partenaires : mes mots ne sont pas à solder. Ils portent mes nuits blanches, mes lectures dévorées, mes phrases réécrites dix fois jusqu’à ce qu’elles sonnent juste. Chaque texte est une part de moi. Ce n’est pas une suite de mots-clés générés en deux secondes par un serveur anonyme.
À ceux qui pensent qu’ils peuvent me payer au tarif d’une machine, je réponds : une machine ne doute pas avant d’écrire, elle ne cherche pas la phrase qui fera frissonner, elle ne se relève pas la nuit pour changer un mot qui sonnait faux, elle crache du texte. Moi, je donne du sens.
Alors non, je ne céderai pas. Brader mes mots, c’est brader ma dignité, ma passion et ce que je suis. Et ça, aucune offre « optimisée » ne pourra jamais m’y contraindre.
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