10 ans de rédaction web et SEO… et toujours ce fichu sentiment de ne pas être légitime ! – Light Agency

J’ai des clients fidèles. Des contenus qui performent (bon d’accord, je vous le concède quelquefois seulement). Des briefs transformés en textes utiles, clairs, efficaces. Pourtant, parfois (trop souvent), une petite voix insiste :
« Ce n’est pas suffisant. » Pas assez experte. Pas assez technique. Pas assez « marketing » pour mériter ma place.
Ce billet n’est pas une plainte, rassurez-vous ! C’est un fait. Même avec plus de 10 ans d’expérience, des résultats concrets, une méthode qui roule… le doute revient inlassablement. Encore plus dans un métier dans lequel la légitimité ne s’achète pas avec un diplôme ou un titre. Alors, je continue, j’écris, à bout de souffle. De temps en temps, j’écris aussi pour me rappeler que je suis à ma place.
10 ans d’XP… et encore en train de prouver que je suis légitime !
Parce que dans ce métier, nous autres rédacteurs web et SEO apprenons en marchant. Nous nous formons sur le tas, nous progressons avec chaque brief, chaque retour client, chaque contenu faisant mouche… ou pas.
Nous nous construisons sans cadre officiel, sans étiquette estampillée « valide ». Alors oui, parfois, comme vous, je doute et c’est normal. Mais ce doute, il a une fonction. Il nous maintient en alerte. Il nous pousse à faire mieux, à ne pas nous reposer sur nos acquis. Il nous oblige à repenser nos méthodes, à réévaluer notre valeur, à évoluer. Et c’est peut-être cela, la vraie légitimité :
- continuer chaque matin à rédiger malgré le doute ;
- savoir que nous n’avons pas toutes les réponses, mais avancer quand même ;
- faire le job, bien, avec conscience, avec exigence.
Alors non, je vous l’accorde, je ne suis pas experte au sens académique du terme. Je suis expérimentée, curieuse, fiable, mais surtout engagée dans ce que je fais. Parce qu’au fond, ce qui compte, ce n’est pas de se sentir légitime. C’est de se montrer légitime, jour après jour, texte après texte. Et si je dois continuer à écrire pour m’en souvenir, alors je vais écrire encore. Parce que c’est cela, ma vraie place.
Détrompez-vous ! Ce métier demande bien plus que de « juste écrire » !
Écrire, c’est la base. Rédiger pour le web, pour le SEO, pour des marques, des produits, des services, des lecteurs pressés, c’est toutefois toute autre chose. Il faut penser structure, gérer l’intention de recherche, rentrer dans une stratégie, trouver le bon angle, choisir le bon ton, parler au bon moment.
Il faut généralement écrire vite, écrire beaucoup, écrire mieux, sans jamais trahir le sens ni sacrifier la clarté.
Il faut aussi s’adapter. À chaque client, chaque projet, chaque cible. Souvent, travailler dans l’ombre, sans signature, sans gloire, mais avec une exigence constante.
Ce n’est pas un loisir. Ce n’est pas un passe-temps. C’est un vrai métier. Un travail mélangeant analyse, créativité, marketing, résistance mentale et une sacrée dose de résilience.
Alors non, ce n’est pas « juste écrire« . C’est, ne l’oubliez pas, porter un message, servir un objectif, faire passer un cap.
Travaillez dans l’ombre, mais ne vous éteignez jamais !
Il y a des métiers dans lesquels les félicitations tombent naturellement. La rédaction web n’en fait pas toujours partie. Nos clients ne nous remercient pas toujours (il ne faut tout de même pas généraliser, car quelques-uns ne sont pas avars en compliments). Vous ne serez que rarement mis en avant. Parfois, vos meilleurs contenus passeront inaperçus. Et malgré tout, vous continuerez. Pourquoi ?
- parce que vous savez pourquoi vous écrivez ;
- parce que vous savez ce que vous apportez, même si personne ne le souligne ;
- parce que ce que vous créez a du sens, de l’utilité, de l’impact, même silencieux.
Gardez à l’esprit que ce n’est pas de la fausse humilité ! C’est ce que j’appelle de la force tranquille. Celle de celles et ceux sachant rester constants, lucides, exigeants, engagés, même quand la lumière ne vient pas.
Alors oui, vous et moi, nous travaillons peut-être dans l’ombre. Mais nous ne nous éteignons jamais. Notre légitimité ne crie pas. Elle écrit.
J’ai déjà pensé à tout arrêter, je vous l’avoue aujourd’hui. Fermer mes outils, désactiver mes alertes, laisser mon clavier refroidir. Il y a eu des semaines où l’inspiration manquait, où les briefs tombaient à plat, où aucun retour ne venait confirmer que ce que je faisais avait du sens. Des moments où l’invisibilité pesait lourd, bien plus que le doute lui-même. Mais j’ai tenu. Parce qu’un jour, un client m’a écrit :
« Je ne sais pas comment tu fais, mais tu as exactement compris ce que je n’arrivais pas à formuler. » J’ai compris, ce jour-là, que je n’étais pas juste une exécutante. J’étais une traductrice de pensée, une donneuse de forme, une porteuse de message. Alors, j’ai continué. Parce qu’au fond, je sais pourquoi j’écris.
Certains recruteurs, certains clients, certains décideurs passent à côté de mon profil. Ils lisent mon CV. Ils scannent mon expérience. Ils cherchent des sigles, des diplômes, des titres ronflants. Les trois quarts du temps, ils ne voient rien.
Ceux qui prennent cependant le temps de lire mes textes, de parcourir mon blog, de suivre ce que je partage sur les réseaux, ceux-là voient ma vraie valeur. Ils découvrent alors une rédactrice web et SEO ne se contentant pas de remplir des pages. Ils voient une plume qui comprend les enjeux, qui sait écrire pour convaincre, optimiser sans robotiser, s’adapter sans se trahir.
Mon expertise, la vraie, ne s’inscrit pas en gras sur un CV ! Elle se devine dans un article bien construit, elle se ressent dans un contenu atteignant sa cible, elle se lit entre les lignes, à condition évidemment de prendre le temps. Alors oui : ma légitimité ne s’affiche pas. Elle se lit.
À vous de voir si vous voulez continuer à cocher des cases… ou travailler avec quelqu’un qui sait ce que chaque mot peut réellement produire.
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