Freelance : pourquoi je n’accepte pas toutes les missions proposées ! – Light Agency
Lorsque l’on est salarié, on s’inquiète très rarement du montant du salaire que l’on va percevoir à la fin du mois. En effet, ce dernier est défini contractuellement. Pour un freelance, il en est tout autrement ! Ses revenus dépendront principalement du nombre de missions qu’il sera parvenu à remplir, mais également du prix que chacune d’elles aura rapporté. Certains indépendants prennent alors le parti d’accepter toutes les prestations qui leur sont proposées. A mon sens, cette décision peut être lourde de conséquences. Même si cela signifie prendre un risque financier, j’ai pour ligne de conduite de ne pas dire OUI à toutes les missions pour lesquelles je suis approchée.
Refus de contrat : quelles peuvent être mes raisons ?
Au début de mon aventure d’auto-entrepreneuse, afin de m’assurer quoi qu’il arrive des revenus, je n’étais que très peu regardante. De nombreuses fois, je me suis retrouvée à effectuer des travaux qui ne me plaisaient pas et qui surtout n’était absolument pas rentables par rapport au temps que j’avais investi. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, car je veux avant tout que mon nom et celui de ma structure soient uniquement associés à la qualité. C’est une prise de risque que j’assume dorénavant pleinement.
La mission n’est pas en adéquation avec mes compétences
Cela peut en effet arriver, car les limites de nos travaux sont parfois floues pour les clients. Certaines demandes peuvent ainsi dépasser le cadre de ce que vous faites habituellement ou que vous savez produire. Personnellement, j’aime être honnête avec mes donneurs d’ordre. Ainsi, si je me sens capable de le faire, mais que l’exercice ne m’est pas familier, j’en informe mon client. C’est à lui que reviendra alors la décision de me confier finalement ou non la prestation. Si jamais en revanche, je me sais incapable de répondre au cahier des charges, je le lui fais savoir sans détours. Je suis intimement persuadée que dans le monde du travail, un refus clair et motivé développé la confiance au lieu d’entacher votre réputation. Ainsi, dans le cadre de ce refus de mission, rien n’interdit que ce partenaire revienne dans le futur fort d’une proposition qu’il me sera, cette fois, possible de traiter jusqu’à son terme.
La mission n’est pas en adéquation avec mes compétences
Dans le cas où vous n’êtes pas débutant, il se peut que vous ayez des missions régulières. Votre emploi du temps vous permet ainsi parfois de traiter d’autres demandes, mais à certains moments tout arrive en même temps et vous êtes tout simplement débordé ! Que vous soyez le professionnel le mieux organisé au monde ou pas, vos journées, comme tout le monde, ne comptent que 24 heures. Il vous sera donc impossible de rentrer plus de projets que vous ne pouvez en traiter en respectant les délais de livraison impartis. A vouloir tout accepter, vous risquez de mettre à mal la qualité de vos rendus. De plus, il n’est jamais bon de faire constamment face à une surcharge de travail. Cela peut entraîner à la longue une fatigue nerveuse importante et conduire au burn-out.
Afin de toujours obtenir un bon équilibre entre temps professionnel et familial, j’ai mis en place, depuis quelque temps déjà, des quotas que je m’astreins à ne pas dépasser. Cela m’offre la liberté de continuer à me faire plaisir dans mon travail et de pouvoir par ailleurs faire des pauses lorsque j’estime en avoir besoin :
- je ne relis et corrige pas plus de 17 500 mots par jour dans le cadre de mon activité de relectrice-correctrice. Ce chiffre n’a pas été fixé au hasard. J’ai pendant plus de 18 mois officiée en tant que responsable d’un pôle relecture. Je me suis alors aperçue qu’au-delà de ce nombre de mots, mon attention fléchissait et que je laissais passer des erreurs de débutant ;
- je ne rédige pas plus de 3 000 mots optimisés par jour. Au-delà, mon cerveau est en ébullition et j’ai l’impression que mes écrits n’ont plus de sens et surtout ne répondent plus aux exigences attendues par les algorithmes ;
- je ne retranscris pas plus de 2h30 de bandes sont journalièrement notamment quand le fichier audio n’est pas d’une grande qualité en effet cela me demande une concentration de tous les instants.
Le prix proposé ne correspond pas à l’investissement professionnel que je pense nécessaire
Si vous vous êtes préalablement assurés que vos tarifs étaient en adéquation avec ceux pratiqués sur le marché, rien ne vous oblige à accepter un prix trop bas ! Ce n’est pas parce que nous sommes freelances que notre travail ne doit pas être récompensé à sa juste valeur. Aujourd’hui, avec l’externalisation et le recours fréquent à l’offshore, certains clients ont pris l’habitude de toujours rogner sur l’enveloppe dont il dispose. Pourtant, tout travail mérite salaire et notamment un salaire correspondant à vos compétences, votre expérience, vos années d’étude et le temps passé sur le projet.
Si cela vous arrive, que vous considérez que le prix proposé n’est pas juste, il est important d’en informer votre client. Peut-être ce dernier n’a-t-il aucune idée des prix qui se pratiquent. Il est certes compliqué de déterminer le tarif réel d’une rédaction Web, d’une transcription, d’une relecture de contenu, néanmoins il y a bien un montant sous lequel vous refusez de travailler. Personnellement, si j’ai l’impression d’être exploitée volontairement, je ne réponds pas positivement à l’offre de partenariat.
Le travail, va à l’encontre de mes valeurs !
J’essaie au quotidien, que cela soit dans ma vie professionnelle comme personnelle, de mettre la bienveillance, le respect de l’autre et l’écoute au centre de mes actions. Il me semble donc indispensable que les personnes, pour qui et avec qui je travaille, partagent ces mêmes valeurs. On dit que l’argent n’a pas d’odeur… je trouve cela très relatif. Je veux pouvoir continuer à me regarder dans la glace le matin. Ainsi, je refuse de travailler pour un client qui :
- ne respecte pas les différences des autres (cela peut être leurs croyances, leur manière de penser, leur habitude de travail …) ;
- est sexiste, misogyne, raciste ou harcèle les gens de demandes à des heures indécentes. Je revendique en effet l’application du droit à la déconnexion, même si je suis freelance, car je suis également, maman, épouse, meilleure amie … ;
- n’est pas dans la communication et me force à lui courir après pour obtenir tous les éléments dont j’ai besoin pour finaliser le travail commandé ;
- n’a pas respecté lors d’une précédente collaboration nos accords ou les délais de paiement ;
- serait grossier où irrespectueux dans ses échanges, et ce, peu importe la raison.
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